Visite Privée : À Madrid, le plaisir de vivre avant tout
Baignoire-piscine, espaces dedans/dehors : cet appartement madrilène célèbre la douceur de vivre
Au moment de rénover son propre appartement sous les combles, l’architecte Gonzalo Pardo a laissé parler ses envies de détente et son approche singulière de l’expérience de l’espace. En plein cœur de Madrid, il a créé un intérieur où la circulation est libre, mais l’organisation optimale et la surprise jamais loin, comme avec la baignoire-piscine et l’entrée de salle de bains masquée.
« C’est un lieu dédié à la création et à l’expérimentation, seul ou en bonne compagnie. On y joue sur la frontière intérieur/extérieur », commente Gonzalo Pardo.
L’architecture du logement intègre dans sa conception la notion d’expérience vécue entre les murs : face à la cheminée — l’architecte confie qu’il peut passer un samedi entier à la contempler —, dans la baignoire-piscine, face aux fenêtres ouvertes, sur la terrasse à lire ou à observer les étoiles les nuits d’été.
Dans l’entrée, la hauteur sous plafond de 5 mètres avait tapé dans l’œil de l’architecte lors de sa toute première visite. « Cela m’a fait pensé à ce que disait Enric Miralles (1955-2000) au sujet des entrées : elles doivent se démarquer. C’est pour cette raison que j’ai choisi un bleu foncé, très méditerranéen. Visuellement, on croit finalement pénétrer dans une grotte », s’amuse Gonzalo Pardo.
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L’architecture du logement intègre dans sa conception la notion d’expérience vécue entre les murs : face à la cheminée — l’architecte confie qu’il peut passer un samedi entier à la contempler —, dans la baignoire-piscine, face aux fenêtres ouvertes, sur la terrasse à lire ou à observer les étoiles les nuits d’été.
Dans l’entrée, la hauteur sous plafond de 5 mètres avait tapé dans l’œil de l’architecte lors de sa toute première visite. « Cela m’a fait pensé à ce que disait Enric Miralles (1955-2000) au sujet des entrées : elles doivent se démarquer. C’est pour cette raison que j’ai choisi un bleu foncé, très méditerranéen. Visuellement, on croit finalement pénétrer dans une grotte », s’amuse Gonzalo Pardo.
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L’appartement est à mi-chemin entre le loft et la poupée russe. Cet immense placard bardé de bois renferme la salle de bains, la buanderie et un grand espace de rangement. Il permet une circulation ultra-fluide dans le reste du logement.
« Ici, cuisiner, manger, dormir, faire de l’exercice et se reposer se font dans un espace libre, défini par la forme et la place des divers éléments, et par l’environnement immédiat », poursuit l’architecte.
« Ici, cuisiner, manger, dormir, faire de l’exercice et se reposer se font dans un espace libre, défini par la forme et la place des divers éléments, et par l’environnement immédiat », poursuit l’architecte.
Le parallélépipède en bois occupe le centre de la maison — il a des murs intérieurs noirs dans sa projection axonométrique — et sert de limite entre la zone de jour et la zone privative, qui comprend la chambre et le bureau. « C’est un élément ludique », observe Gonzalo Pardo. « Sur le côté se cache une porte secrète menant à la salle de bains. Une autre touche de surprise et de mystère dans le logement ! »
Gonzalo Pardo tenait absolument à avoir des plantes chez lui. « Je m’en suis servi pour composer mon propre paysage et masquer la vue depuis les immeubles voisins, notamment du côté de la terrasse et du coin salle de bains [à droite sur la photo précédente, NDLR]. » Glycine, petits ifs, lauriers-roses et diverses plantes aromatiques, comme le thym et le basilic, constituent un mur végétal qui protège autant qu’il séduit et apaise.
La cuisine donne sur la terrasse. Gonzalo Pardo apprécie particulièrement le rapport de la pièce avec son extérieur. En été, il aime s'asseoir à la table, fenêtres grandes ouvertes, pour préparer le repas.
Ici, l’utilisation de différents matériaux sert à définir les espaces, ou peut-être à les fondre les uns dans les autres. Cela suscite une variété de réactions de la part de l’observateur.
Le parquet de la zone de jour est en courbaril, une essence d’Amérique Centrale et du Sud. Il était en mauvais état lorsque l’architecte a emménagé. Amoureux de ce bois, il a tenu a le restaurer. De l’autre côté, le carrelage de la salle de bains se prolonge dans le salon et lui dessine un espace distinct.
Le parquet de la zone de jour est en courbaril, une essence d’Amérique Centrale et du Sud. Il était en mauvais état lorsque l’architecte a emménagé. Amoureux de ce bois, il a tenu a le restaurer. De l’autre côté, le carrelage de la salle de bains se prolonge dans le salon et lui dessine un espace distinct.
Gonzalo Pardo se dit « aquatique », un adjectif que cette photo ne dément pas. La terrasse et la baignoire façon piscine sont ses lieux de prédilection l’été. En hiver, ses journées entières peuvent s’articuler autour de la cheminée.
L’architecte estime que le projet dans son ensemble n’avait rien de compliqué. Il a toutefois posé quelques défis. « La construction de la piscine a été un peu plus problématique car nous avons dû surélever le sol et insérer des poutrelles. L’installation du système d’arrosage automatique des plantes n’a pas été simple non plus. Mais heureusement que je l’ai fait, car je n’ai vraiment pas la main verte ! »
L’architecte estime que le projet dans son ensemble n’avait rien de compliqué. Il a toutefois posé quelques défis. « La construction de la piscine a été un peu plus problématique car nous avons dû surélever le sol et insérer des poutrelles. L’installation du système d’arrosage automatique des plantes n’a pas été simple non plus. Mais heureusement que je l’ai fait, car je n’ai vraiment pas la main verte ! »
La zone opposée à l'espace jour se compose d'une chambre et d'un bureau. La salle de bains se trouve juste derrière cette porte.
« C’est vraiment ma maison, celle dont j’ai besoin. Un lieu où l’on ne se contente pas d’exister, mais où on célèbre la vie », insiste l’architecte.
Si ce grand appartement est agréable à vivre, un lieu propice à la détente aux lignes fluides et mouvante, il est par ailleurs extrêmement bien organisé et tire son identité d’un jeu de contrastes entre différentes ambiance.
► LE DÉTAIL DU PRO
Ce sont souvent les plus petites décisions qui donnent une identité à un projet. Pour cette raison, la rédaction vous propose ce zoom sur le détail qui change tout.
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Ce sont souvent les plus petites décisions qui donnent une identité à un projet. Pour cette raison, la rédaction vous propose ce zoom sur le détail qui change tout.
Si le jeu de matériaux définit les espaces de ce logement, il serait plus approprié de dire qu’il les dilue visuellement en déclenchant différentes sensations. L’architecte précise, par exemple, que le sol en bois de courbaril de la zone de jour était en mauvais état lorsqu’il a acheté l’appartement, mais qu’il tenait à le conserver et l’a donc rénové. Il est intéressant de voir comment le sol en carrelage blanc de la salle de bains se faufile aussi dans le salon et lui donne un autre caractère.
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Qui habite ici : Gonzalo Pardo, architecte et enseignant à la faculté d’Architecture de l’Université polytechnique de Madrid sur le projet en architecture
Emplacement : centre-ville de Madrid, en Espagne
Superficie : 120 m²
Budget : 60 000 euros
Architectes : Gon Architects
Collaborateurs : Alejandro Sánchez, Clara Dios
Travaux : Alejandro Ruíz pour Serviteco Obras SL
Menuiserie : Mariano García, de chez Alma Ebanistería SL
Cuisine : Victoria González de chez Vonna
Photographies : Imagen Subliminal
De l’entrée, on accède à l’espace de vie par quelques marches au bout desquelles se trouve un coin salon, un espace repas et une zone de relaxation.